mardi 24 novembre 2009

La route

de Cormac McCarthy... Lu hier en deux heures et demi avant de s'apercevoir qu'un film va sortir debut decembre...
La route... quand j'etais petit j'avais lu ravages de barjavel (qui se souvient de ce type des années 70)... La route... Avec le souvenir de sur la route de Kerouac et de la route de London....
Mes enfants ont vu 2012, ils sont persudés que cela va se produire et que la seule issue pour eux est le suicide a ce moment là.... Pas mal hein ?!
La route, et ce dialogue qui court entre le père te son fils tout long de ce récit, "nous sommes les gentils parce que nous portons le feu"... Un echo lointain de London (faire un feu)...
Dans ce monde à venir plus aucun dieu, plus aucun mensonges, plus aucune apparence, juste la réalité de ce que le monde prépare : des etres dressés les uns contre les autres sans autre vision que le drame, le pillage et la guerre.... Le film, dont j'ai regardé les bandes annonces après n'annonce rien de bon : un personnage feminin a été rajouté et on y parle de dieu comme à nashville ou a springfield et la position de victime expiatoire semble boursouflée... le travail du reel est plus difficile au cinema qu'en littérature et le besoin de confort du public s'y transforme en dollars plus facilement....
De l'intérêt de la solidarité, de la coopération et du partage....
Pendant ce temps 2012 nous promet l'afrique comme terre promise et de dernier film de cameron, avatar, nous sert une trop vieille histoire (le traitre qui doute, qui rencontre sa pocahontas...) pour être vraiment interessante.... Mais bon, tout ceux qui ont fait une ecole du scénario savent que depuis plus de 2000 ans nous ne racontons que douze histoires sous des formes variées, certes, mais ce sont toujours les mêmes histoires de traitre, de mensonges, de filiation et de transmission, d'ivresse vaine du pouvoir.... de qui pourquoi ? Vive le cinema documentaire même mort vivant..
tiens on devrait relire camus (la bonne nouvelle du week end le refus de son fils de voir son pere recupéré par le nabot)
J'aime bien penser à Sade qui disait je ne fais dans le confort moi je suis vrai... La littérature de confort contre la vérité voilà bien un sujet de reflexion que la route engage au moment où son adaptation sort sur les ecrans...

Quel dommage que personne parmi celles et ceux pour qui l'on vote ne prenne le temps de nous nourrir d'humanité en analysant ce qui se passe semaine après semaine dans la perspective d'une expression humaine des actions politiques (et non partisane, courte de vue, chantage émotionel etc....) Ca serait facile à faire aujourd'hui que le web permet de toucher tout le monde.. Ca me fait penser, again and again, à la qestion posée par Eva Joly : est ce monde dans lequel vous voulez vivre ?
La route pose la même question en y apportant la réponse : oui.... C'est un peu léger parce que l'horreur economique et religieuse, les distractions et les pertes de mémoire, la bétise confortable et l'habitude de l'injustice, le dressage des enfants à la compétition et à la violence montrent bien là où il faut intervenir.... Albert Jacquard au secours !

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